OLIVIER MATHIEU, UN GLADIATEUR FACE À LA MORT

Un ami, Olivier Mathieu, qui défend quotidiennement sur son blog la mémoire de David Hamilton, a été bouleversé par la mort inéluctable – une tumeur au cerveau – de son pote Gabriel, un jeune Vénitien de cinq ans qu’il aimait et traitait comme son fils. Il a tenté en vain de faire sauter la banque de la mort. Mais au jeu de la mort, la banque ne perd jamais. Seule la littérature peut lui opposer une forme d’éternité.

Alors avec un acharnement admirable, le même qu’il a mis au service de David Hamilton, il a sauvé ce qu’il a pu du calvaire enduré par Gabriel, conscient avec Henri-Frédéric Amiel qu’il cite en exergue, que cet enfant était de ce monde où les plus belles choses ont le pire destin. J’ignorais que Gustave Flaubert, également présent dans ce livre, avait écrit en 1859 : « Les bourgeois ne se doutent guère que nous leur offrons notre cœur. La race des gladiateurs n’est pas morte, tout artiste en est un. Il amuse le public avec ses agonies. » Olivier Mathieu est un gladiateur. Face à la mort de Gabriel, il retient ses larmes, comme si une part de lui-même nous disait adieu où que nous allions. Mort à jamais…qui peut le dire ?

 

extrait_morte-a-venezia_2

 
«  Dans le ciel » d’Olivier Mathieu. 167 pages. éd. oliviero44@hotmail.com